Tu n’as pas besoin, d’être le plus grand ou le plus rapide, d’être le plus intelligent, ou le plus intrépide. Pas besoin d’être le plus beau, le plus vif ou le meilleur. Tu battras tous les records, si tu parles avec ton Cœur.

Mardi 28 décembre 2010 à 17:18

Lourde pâte, modelée,
Pétrie au fil des jours, moulée.
Pour exister, être appréciée, aimée.
Sourire.
Jouir.
Accepter. Repousser. Entêtée.
Pour ne pas devenir un mollusque étalé, piétiné, abusé.
Jambes molles et poids aux pieds. Silence. Saignées contrôlées du sommeil.
Encore une fois, s’en tirer et recommencer à écoper.
Sourire. Jouir.
Trajet, au péril connu.
Précipice, à tout instant côtoyé.
Au risque de la fulgurante éjection.
Demi -tour. Mur, musclé. Infranchissable.
Silence. Des heures, des jours.
Tu pars. Au revoir. Ne reviens pas.
Paroles impossibles, soliloques endommagés.
Rêves échoués au bonheur avorté.
Cacher, pour ne pas rendre compte.
Deux, trois, quatre ou cinq.
Seule. Sans étais.
A nu, tout habillée.
Durée instantanée.
Aussitôt, promesses abandonnées.
Subit aboutissement de tant d’années.
Rien. Plus rien.
Cœur en cendres.
Attendre, encore, sans bien comprendre

Samedi 11 décembre 2010 à 17:03

C'est la dernière fois que tu as fermé la porte,
C'est la dernière fois ! Ne te retourne pas !
Un oiseau se plaint sur la maison morte,
Un oiseau se plaint ! Ne te retourne pas !
Dans le vieux jardin, une églantine,
Pour fleurir ton habit de deuil.

Quand tu partiras sur le sentier,
Accroche-là sur ta poitrine,
Et serre bien fort entre tes dents,
Un brin de blé ou d'avoine.

Puis, quand tu seras au tournant,
Respire bien les quatre vents,
C'est la dernière fois que tu as fermé la porte ...

L'écho pesant d'une cloche,
Frémit dans le ciel nuageux,
L'espoir en Dieu s'est envolé,
Il ne reste que le malheur !

Un train qui roule vers le nord,
Avec son panache de crématoire,
T'emmène faire ton purgatoire,
Jusqu'à la nuit,
Jusqu'à la mort ...

 

<< Page précédente | 1 | Page suivante >>

Créer un podcast