J'emporte en te quittant, tout ce qui fut ma vie,
Le parfum de ton corps et l'écho de ta voix,
Absente, je t'entend, lointaine je te vois !
C'est toute la beauté, hélas qui est ravie !
Jalousement je garde en mon âme asservie,
Le souvenir sacré du bonheur de nos soirs,
Qui ravive ma fièvre avec un fol espoir,
Par avance et te rends toute à mon envie.
Je bois, frissonnant la coupe de tes baisers,
Tous mes désirs en touffes, jamais inapaisés,
S'élevant douloureux jusqu'au seuil de ta bouche.
Entre tes lèvres luit l'ivoire de tes dents,
Et grisé par le feu de mes lèvres ardents,
Pamé, je crois sentir ta lèvre qui me touche