Il y a de celà longtemps,
Je t'avais perdue,
Ma bien aimée,
Et tout en moi,
N'était qu'amertume.
Et puis dans le soir,
D'un merveilleux printemps,
J'ai senti le parfum,
De la nouvelle,
Qui envoute les fleurs,
Et fait chanter la terre.
Et dans la tiédeur de l'Avril,
Toujours nouveau,
Je t'ai retrouvée avec ta chair,
Aussi féconde que la terre d'août,
Aussi odorante que l'air de la nuit,
Et nous ne voulions pas savoir,
Si le printemps devait finir,
Nous étions maîtres du temps.