Ils descendent à l'aube et, mus par l'habitude,
Aucun d'eux n'a jamais eu la moindre terreur,
Lorsque le sol au fond, en son grincement rude,
Glisse la cage en fer ce lugubre ascenseur.
Les vieux en ont tant vu....
Comment auraient-il peur ?
Les jeunes sur le pas de l'Ancien règlent leurs attitudes,
Ils sifflotent gaiement,
Ils ont la joie au coeur,
Le travail c'est le pain et non la servitude,
Mais tout à coup... la mine est en feu... c'est la mort.
La mort affreuse, dans les ténèbres, sous terre,
C'est la flamme qui tue ou le gaz délétère,
Et là-haut, dans l'angoisse horrible qui les tord,
Les petits orphelins et les pauvres grand'mères
N'ont que gémissements et que larmes amères.