Tu n’as pas besoin, d’être le plus grand ou le plus rapide, d’être le plus intelligent, ou le plus intrépide. Pas besoin d’être le plus beau, le plus vif ou le meilleur. Tu battras tous les records, si tu parles avec ton Cœur.

Dimanche 20 mai 2012 à 21:50

Un oiseau chante dans le jardin,
Ne le dérange pas,
Fais-toi le plus petit possible,
Le plus effacé,
Le plus silencieux,
Écoute-le.
Ne cherche pas à l’attraper,
Ne cherche pas à l’apprivoiser.
C’est la création qui chante.

Des roses s’épanouissent dans le jardin.
Laisse-les fleurir,
Ne tends pas la main,
Pour les cueillir.
Réjouis-toi de les voir
Si belles et si fraîches,
Car la nature révèle ses secrets,
A tous ceux et celles,
Qui savent où regarder.

Dimanche 20 mai 2012 à 21:48

Où le rossignol tarde-t-il si longtemps?
Oublie-t-il de venir nous consoler?
L'été n'est pas encore là,
Mais l'été va venir.

Le soleil de Pâques est à l'orient.
Ce que le ciel est à l'occident.
Il est l'heure de déchirer tes chaînes,
Le moment de la floraison des âmes.

Vous pouvez mettre,
La vérité dans une fossé,
Mais il n'y restera pas.

Vous pouvez le clouer sur une croix,
L'envelopper dans des linceuls
Et l'enfermer dans un tombeau,
Mais il se lèvera !

Samedi 3 mars 2012 à 15:23

Le soleil se couche
Laissant place aux étoiles
A la lune
Ton visage apparaît
Au milieu de tous ces astres
Tu me souris de toute ta beauté
Je ferme les yeux sur cette image
Qui me fait rêver
Dans mon sommeil tu es là
Près de moi
Me donnant la main
Tu me racontes ta vie
Et je t'écoute
On s'assied sur un banc
Tu me prends dans tes bras
Le noir devient rose
Les fleurs fanées renaissent
Le temps s'est arrêté
Tu me regardes et tu me murmures
A toute à l'heure
Mon réveil sonne et je regarde mon natel
Il y a un message de toi
Je le lis
Et dès ce moment je sais
Que je vais passer une super journée
En ne pensant qu'à toi
Ma petite étoile...

Samedi 3 mars 2012 à 15:02

La pluie larmoyante,
Caresse ton parfum.
Aime le déséquilibre éphémère,
Des gouttelettes,
Assoiffées de sève.

À chaque pétale,
Elle découvre ta beauté,
symphonie d’unités réfractées.

Les fleurs minuscules,
Bleutées par la lumière.
Avancent comme un cortège joyeux,
Ou dansent comme une valse d’amour.

Forsythias et pivoines,
Couronnent cet instant.
Car ils courtisent l’allégorie,
Sous le sublime chapiteau de la nature.

Un voile parfumé fleurit notre chimère,
Vous m'aurez reconnu je pense,
Je suis le doux lilas,
Posé sur la table.

Samedi 3 mars 2012 à 15:01

En teintes folles, en demi-tons,
Dans la lumière qui resplendit,
Tes cheveux sont couleur de miel
Et tes yeux sont couleur de ciel
Tes lèvres sont couleur de vie
Et sur ta peau d’un blond roussi
Le soleil a fait un semis
De mille jolies taches de son.

Samedi 3 mars 2012 à 15:00

 Que n’ai-je un pinceau,
Qui puisse peindre,
Les fleurs du prunier,
Avec leur parfum !

Dans cette main,
Pas de pinceau.
Devant ces yeux,
Pas de tableau.

Que n’ai-je un pinceau,
Pour peindre le fruit,
Et son goût exquis.

Mais si je ferme mes yeux,
Voilà un tableau, un pinceau,
Et le chant doux d’un oiseau.

J’ouvre les yeux, au contraire,
Tout est beau, tout est bon,
Pourquoi chercher des chimères ?

Il n’y a pas à dire,
Le printemps est une belle saison.
Et ceux qui disent le contraire,
Ne sont que des ronchons.

Je me suis amusée,
Pour écrire ce haïku.
Car chez moi,
C’est la rime qui prime.

Samedi 3 mars 2012 à 14:59

C’était au mois de juin. Tout paraissait en fête.
La foule circulait bruyante et sans souci.
Je ne sais trop pourquoi j’étais heureux aussi ;
Ce bruit, comme une ivresse, avait troublé ma tête.
Le soleil excitait les puissances du corps,
Il entrait tout entier jusqu’au fond de mon être,
Et je sentais en moi bouillonner ces transports
Que le premier soleil au coeur d’Adam fit naître.
Une femme passait ; elle me regarda.
Je ne sais pas quel feu son oeil sur moi darda,
De quel emportement mon âme fut saisie,
Mais il me vint soudain comme une frénésie
De me jeter sur elle, un désir furieux
De l’étreindre en mes bras et de baiser sa bouche !
Un nuage de sang, rouge, couvrit mes yeux,
Et je crus la presser dans un baiser farouche.
Je la serrais, je la ployais, la renversant.
Puis, l’enlevant soudain par un effort puissant,
Je rejetais du pied la terre, et dans l’espace
Ruisselant de soleil, d’un bond, je l’emportais.
Nous allions par le ciel, corps à corps, face à face.
Et moi, toujours, vers l’astre embrasé je montais,
La pressant sur mon sein d’une étreinte si forte
Que dans mes bras crispés je vis qu’elle était morte

Samedi 3 mars 2012 à 14:55

 Naître avec le printemps,
Mourir avec les roses.
Sur l’aile du zéphyr,
Nager dans un ciel pur.

Balancé sur le sein,
Des fleurs à peine écloses.
S’enivrer de parfums,
De lumière et d’azur.

Secouant, jeune encore,
La poudre de ses ailes.
S’envoler comme un souffle,
Aux voûtes éternelles.

Voilà du papillon,
Le destin enchanté !!!
Il ressemble au désir,
Qui jamais ne se pose.

Et sans se satisfaire,
Effleurant toute chose.
Retourne enfin au ciel,
Chercher la volupté.

Samedi 3 mars 2012 à 14:53

Etanché de sa soif, évidé de racines,
Escortant le soleil et son arc rougissant,
L’oiseau palpe le temps d’une palme de vent
Puis griffonne sa chair aux fusains des marines.

Son plumage émargé d’un regard sans rétine,
Glisse sa peau de miel et son teint de réglisse
Entre les plis fardés d’un ciel crû où blanchissent
La mousse des marais et les pins à résines.

Il fige le plaisir au bout de ses deux ailes,
Brise le roc des flots, et d’un stylet de glace,
Tranche la soie du jour d’une ganse rebelle.

Lors, son vol passe le Nil, les lacs et les terres
Où déjà meurt l’orient sur les hautes terrasses,
Pour suivre un lourd radeau dont les voiles s’enferrent.

Samedi 3 mars 2012 à 14:53

Quand l’abeille, au printemps,
Confiante et charmée.
Sort de la ruche,
Et prend son vol au sein des airs.
Tout l’invite et lui rit,
Sur sa route embaumée.

L’églantier berce au vent,
Ses boutons entre ouverts.
La clochette des prés,
S'incline avec tendresse.

Sous le regard du jour,
Son front pâle et léger.
L’abeille cède,
Emue au désir qui la presse.

Elle aperçoit un lis,
Et descend s’y plonger.
Une fleur est pour elle,
Une mer de délices.

Dans son enchantement,
Du fond de cents calices.
Elle sort trébuchant,
Sous une poudre d’or.

Son fardeau l’alourdit,
Mais elle vole encore.
Une rose est là-bas,
Qui s’ouvre et la convie.

Sur ce sein parfumé,
Tandis qu’elle s’oublie.
Le soleil s’est voilé,
Poussé par l’aquilon.

Un orage prochain,
Menace le vallon.
Le tonnerre a grondé,
Mais dans sa quête ardente,
L’abeille n’entend rien, ne voit rien, l’imprudente !

Sur les buissons en fleur,
L’eau fond de toute part.
Pour regagner la ruche,
Il est déjà trop tard.

La rose si fragile,
Et que l’ouragan brise.
Referme pour toujours,
Son calice odorant.

La rose est une tombe,
Et l’abeille surprise.
Dans un dernier parfum,
S’enivre en expirant.

Tout est fleur aujourd’hui,
Tout sera miel demain.
Elle rêver déjà d'un abri,
Dans sa ruche immortelle.

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